Sauvons le Cinéma La Clef !

Le dimanche 15 avril dernier, La Clef donnait ses dernières séances suite à la volonté du propriétaire des murs de vendre le bâtiment. Cependant, les salariés permanents du Cinéma La Clef, constitués en collectif indépendant de la direction – Le Collectif À La Clef –, se mobilisent pour sauver ce lieu historique.

Céline et Julie vont en bateau, de Jacques Rivette (1974)

Dans cette aventure de trois heures réalisé par Jacques Rivette, Julie va croiser le chemin de la très pressée Céline. Une Céline façon lapin blanc (l’influence de Lewis Caroll est évidente tout le long du film) et une rencontre aussi fantasque que le sera ce joli duo. C’est l’une des forces de Céline et Julie vont en bateau : cette complicité de tous les instants entre deux jeunes femmes délurées.

Sorcerer, sur le toit du monde

Après sa superbe édition de la director’s cut du Convoi de la peur alias Sorcerer de William Friedkin par La Rabbia, Samuel Blumenfeld a remonté la piste des errements de la production infernale de ce film maudit, à travers un ouvrage aussi beau que passionnant. Voyage au bout de la folie d’un cinéaste…

Un homme amoureux, de Diane Kurys (1987)

L’intrigue Steve est un célèbre acteur américain. Marié à Susan et père de famille, il s’envole pour Cinecittà en Italie où il doit interpréter le rôle de l’écrivain italien Cesare Pavese, auteur à qui il voue une véritable passion. Une jeune actrice, Jane, interprètera le rôle de Gabriella, la dernière femme qu’aima Pavese avant de se suicider en 1950. Steve et Jane vont tomber amoureux… Week-end à Rome Après deux premiers long-métrages à la nostalgie Lire la suite…

Mark Dixon, détective (1950), bavure policière en noir et blanc

Un inspecteur peu commode tue « par accident » un suspect – rengaine d’actualité s’il en est – et cherche à se débarrasser du corps. Mark Dixon, détective prend à la fois à contre-coup le film noir, avec ce personnage médiocre, gauche et apathique, autant qu’il en explore tous les codes (narratifs comme plastiques). Un énième diamant noir de la carrière du génial Otto Preminger, scénarisé par Ben Hecht.

Le Pont du Nord, de Jacques Rivette (1982)

Après avoir filmé un Paris immuable dans Paris nous appartient (1958) puis Céline et Julie vont en bateau (1974), l’heure est à l’amusement pour Jacques Rivette. Le cinéaste prend des libertés propices à l’éclosion des personnages, aux improvisations des actrices, co-scénaristes du film. Bulle et Pascale Ogier, mère et fille, incarnent les deux réalités d’une même époque : une jeunesse passée et en devenir.

Une chanteuse de Jazz est née, de Masahisa Sunohara (1957)

Découvrir une comédie musicale japonaise en couleur, signée par un réalisateur inconnu en France est une occasion est trop rare pour être ignorée, de surcroît dans sa restauration éclatante. Plus qu’une curiosité, Une chanteuse de Jazz est née est un délicieux plongeon dans l’univers des productions populaires et commerciales nippones, méconnues en Occident.

Christopher Nolan, la possibilité d’un monde

Timothée Gérardin décortique l’œuvre de Christopher Nolan, de ses premiers courts-métrages d’étudiant au tout récent Dunkerque. Une analyse qui s’intéresse aux multiples facettes du cinéma de Nolan, dont la vision complexe du monde et de l’Homme s’épanouit dans un cinéma du monumental.

NOTFILM, de Ross Lipman (1965-2015)

Notfilm est le récit d’une collaboration aussi séduisante que périlleuse : celle du dramaturge et romancier Samuel Beckett avec la légende du cinéma muet Buster Keaton sur Film, court-métrage muet et avant-gardiste tourné à New York durant l’été 1965,