SOY CUBA (1964), grâce et fureur

Longtemps resté invisible après sa sortie en 1964, Soy Cuba est redécouvert par Martin Scorsese et Francis Ford Coppola qui le ressortirent en salles en 1995. Première coproduction soviéto-cubaine destinée à promouvoir la révolution cubaine dans le monde, Soy Cuba est davantage un manifeste esthétique et poétique pour une croyance absolue du cinéma. Récemment restauré en 4K le film de Mikhaïl Kalatozov retrouve les écrans.

Abbas Kiarostami, l’art de l’enfance.

Évènement repoussé avec la crise sanitaire, le cinéma d’Abbas Kiarostami est enfin de retour en salle. Mais pas que : cette grande rétrospective est accompagnée par des éditions vidéo DVD/Blu-ray, la publication de trois ouvrages, et une exposision au Centre Pompidou à Paris. Le cinéaste iranien, disparu il y a cinq ans, auréolé d’une palme d’or pour Le Goût de la cerise en 1997, est l’auteur d’une œuvre inépuisable qui fut enfin reconnue sur la scène internationale au début des années 1990. Il était alors déjà en activité depuis près de 20 ans, et autant de films réalisés pour le Kanoon, l’Institut pour le développement intellectuel de la jeunesse en Iran. Des films restés longtemps inédits qui ont pour figure principale un visage d’enfant, image originelle qui va imprégner la suite de son œuvre.

Revus & Confinés, le live ! #1

La crise actuelle nous incite à innover dans les médias et les contenus que nous vous proposons. Après la newsletter, voici maintenant le live ! Tous les vendredis, Revus & Corrigés interroge les autres professionnels confinés du cinéma, qui rencontrent, comme nous, de grands changements dans leurs activités et de nouveaux enjeux. Sur YouTube et sur Facebook, le rendez-vous est donné.

Un cinéma entre coup de poing et hallucination – Entretien avec Nils Bouaziz, fondateur de Potemkine Films

Quel cinéphile n’a pas dans sa collection un DVD avec un « K » rouge et inversé sur son dos? Fondée en 2006, la boutique Potemkine est un repaire incontournable pour les cinéphiles parisiens. Depuis, c’est aussi devenu une société d’édition et de distribution de films. Accompagnant les grands auteurs du cinéma mondial, avec un attrait particulier pour le cinéma soviétique (Andreï Tarkovski, Elem Klimov, Sergeï Eisenstein), Potemkine confronte également les grands auteurs français (Éric Rohmer, Robert Bresson), mais aussi le cinéma mondial, documentaire et expérimental.

Céline et Julie vont en bateau, de Jacques Rivette (1974)

Dans cette aventure de trois heures réalisé par Jacques Rivette, Julie va croiser le chemin de la très pressée Céline. Une Céline façon lapin blanc (l’influence de Lewis Caroll est évidente tout le long du film) et une rencontre aussi fantasque que le sera ce joli duo. C’est l’une des forces de Céline et Julie vont en bateau : cette complicité de tous les instants entre deux jeunes femmes délurées.

L’ENFANCE D’IVAN (1962) – Jeunesse sacrifiée

Tandis que certains cinéastes contemporains naviguent librement parmi les étoiles en paraphrasant allègrement (d’autres diront en pillant) l’œuvre d’Andreï Tarkovski, il est d’autant plus important de se replonger dans cette dernière et, notamment, de remonter jusqu’à sa source qu’est L’Enfance d’Ivan : premier long-métrage en forme de commande de la part du pouvoir soviétique et premier jalon d’une filmographie faussement soumise.

LE MIROIR (1974) – Voyage au bout de la vie

Au sein de la filmographie d’Andreï Tarkovski, Le Miroir occupe une place particulière. Coincé entre les deux mastodontes que sont Solaris (le 2001, l’Odyssée de l’Espace soviétique) et Stalker (Prix du Jury à Cannes en 1980 et son film le plus réputé aujourd’hui), Le Miroir est une œuvre instable dans laquelle s’entrechoque une beauté formelle foudroyante et une narration nébuleuse tant son contenu est riche et dense. Il s’agit d’un métrage-tiroir monumental, une forme de film-somme qui condense les thèmes et obsessions de son auteur (la mort bien sûr mais aussi la filiation, la religion, la politique, le surnaturel) enrichi par son aspect autobiographique mais aussi un film-monde dans lequel se recoupe tous les arts.

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