Cette année, nous sommes très fiers d’être partenaire d’un des grands événements parisiens du cinéma de patrimoine, le festival Toute la mémoire du monde, du 13 au 17 mars à la Cinémathèque française mais aussi dans plusieurs cinémas en Ile de France.

Toute la mémoire du monde, un titre poétique, celui du film d’Alain Resnais qui offre un regard nouveau, technique et artistique sur la Bibliothèque nationale et ses collections. Le Festival International du Film Restauré de la Cinémathèque française, qui porte ce nom pour la septième année, propose à son tour de voir autrement l’histoire du cinéma et les activités récentes de ceux et celles qui y travaillent, archives, ayants droit, studios et laboratoires.

Rencontre à la fois professionnelle et publique, le Festival allie ainsi les questions de circulation, de matériel et de qualité de copies à une programmation tournée vers l’actualité et les invités qui donnent le la à chaque édition. L’édition 2019 repose notamment sur un trio équilibré. Elle est parrainée par Nicolas Winding Refn, et rend hommage à Jerzy Skolimowski, réalisateur du Départ et du Bateau phare et à Garret Brown, l’inventeur du Steadicam. Entre technique et artistique, entre cinéphilie et création, chacun de ces trois invités offre l’opportunité à la Cinémathèque française de lier le patrimoine à l’actualité, les films invisibles aux grands classiques.

Nicolas Winding Refn,
parrain de l’édition 2019

Après Francis Ford Coppola, William Friedkin ou encore Wim Wenders l’année dernière, Nicolas Winding Refn poursuit un parrainage à la fois de cinéaste et de cinéphile. On le connaissait collectionneur d’affiches (notamment avec la sortie du superbe livre L’Art du Regard, coréalisé avec Alan Jones et édité par La Rabbia). Il présente et lance cette année, à l’occasion du festival, la version française de sa plateforme ByNWR sur laquelle sa collection de films restaurés est mise à disposition du public.

NWR.pngLa programmation des films du cinéaste est mise en lumière avec celle du cinéphile et des doubles programmes ont été mis en place chaque jour. Parmi ces films on retrouve la trilogie Pusher (1996, 2004 et 2005), Drive (2010), Only God Forgives (2012) et The Neon Demon (2015) face aux superbes Prédateurs (Tony Scott, 1982), Caligula (Tinto Bras, 1977), le trash Faster, Pussycat! Kill! Kill! (Russ Meyer, 1966) ou le plus classique mais violent Fat City de John Huston (1971).

Nicolas Winding Refn présentera chaque séance ainsi qu’une nuit entière samedi 16 mars, consacrée à quatre films de sa collection de 21h30 à 7h du matin. Juste avant cela, il donnera à 19h30 une Masterclass sous forme de dialogue avec Alejandro Jodorowsky. Méninges, préparez-vous !

A lire dans le 3e numéro de Revus & Corrigés : “Celui qui voulait être (dans la) lumière” – Entretien avec Nicolas Winding Refn.

Jerzy Skolimowski,
invité d’honneur

jerzy-skolimowskiLa fin d’année 2018 fut celle de Jerzy Skolimowski, grâce à Malavida qui a ressorti cinq de ses films couvrant l’ensemble de sa carrière de ses débuts à sa période américaine, Signes particuliers : néant (1962), Walkover (1965), Le Départ (1967), Travail au noir (1982) et Le Bateau Phare (1985), un de ses plus connus resté pourtant invisible. Toute la mémoire du monde présente huit films de ce cinéaste impétueux, symbole d’une jeunesse paumée, banni de Pologne en 1967 qui continua en Belgique, en Angleterre, puis aux Etats-Unis. Une Masterclass est de mise, dimanche 17 mars à 14h15. L’hommage se poursuivra avec une rétrospective intégrale, jusqu’au 4 avril à la Cinémathèque.

A lire dans le 3e numéro de Revus & Corrigés : “Je suis définitivement un cinéaste européen.” – Entretien avec Jerry Skolimowski”

Garret Brown,
invité d’honneur

3- Garret Brown - Rocky II - britishcinematographer.co.ukgarrett-brownGarret Brown fait partie de ceux qui ont forgé notre regard en révolutionnant le cinéma et la manière de filmer le mouvement avec le Steadycam. Rendant terrifiant l’hôtel et son parc dans Shining de Kubrick, en vous emportant dans la course à la victoire de Rocky, ou en vous faisant entrer dans la danse de Coup de cœur de Coppola. L’ingénieur propose aux festivaliers un programme de sept films utilisant ce procédé. Montrer les classiques autrement, c’est aussi un des piliers de la Cinémathèque française, qui avait déjà présenté les années précédentes des programmations sur le Technicolor et le Scope.

Le Paris du patrimoine

Très hétérogène, la programmation de Toute la mémoire du monde a de quoi ravir les néophytes comme les dénicheurs d’introuvables. Sur 5 jours, 100 films sont présentés dans 6 cinémas différents en plus de La Cinémathèque française, de quoi vous faire courir tout Paris :

  • l’Auditorium du Musée du Louvre : Une séance hors du temps dimanche 17 mars avec la projection de programmes des années 1910 dans les conditions de l’époque. Une reconstitution intrigante par Laurent Veray où musique, poésie et acrobatie joueront les trouble-fêtes.
  • La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé : Revus & Corrigés présentera avec Richard Peña des films sud-américains, pour un voyage géographique et mémoriel parmi des trésors du cinéma muet.
  • Le Christine 21 : Plusieurs séances en fin de semaine sont à suivre, comme Coup de cœur de Francis Ford Coppola (1982), présenté par Garret Brown, ou encore Un Mauvais fils de Claude Sautet (1980) avec Patrick Dewaere, Yves Robert et Brigitte Fossey (qui présentera également le film à la Cinémathèque le dimanche).
  • La Filmothèque du quartier latin : En plus de quelques interventions de Nicolas Winding Refn, plusieurs films américains, dada de son exploitant Jean-Max Causse sont programmé rue Champollion.
  • Le Reflet Médicis : Une sélection de films réalisés par Pierre Clémenti y est programmée. On le connaissait acteur chez Buñuel, Pasolini, Marc’O ou Garrel, vous le découvrirez metteur en scène psychédélique et libertaire.
  • Le Méliès à Montreuil : La grande salle du Méliès accueillera notamment de nombreuses fois Garret Brown et ses grands classiques.

Vous pourrez vous tenir au fait des dernières restaurations menées par le MoMA, célébrer les 100 ans de l’A.S.C. (The American Society of Cinematographers), et explorer une sélection d’incunables dont le tout premier film de Dziga Vertov, L’Anniversaire de la Révolution (1918), longtemps considéré comme perdu. Une journée d’étude – Conserver et restaurer : de la théorie à la pratique – est organisée mercredi 13 mars de 9h30 à 16h45 qui fera le point sur les questions que soulèvent actuellement la restauration et la conservation des films.

L’équipe de Revus & Corrigés sera présente tout au long du festival pour vous accompagner dans ce concentré intense de découvertes sur grands écrans. C’est l’occasion d’expérimenter l’effervescence du cinéma de patrimoine, porté par ceux dont la mission est de le faire vivre.


Les trois numéros de Revus & Corrigés seront présents à la Librairie de la Cinémathèque, avec une offre exclusive à la période du Festival !

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Toute la mémoire du monde
Du 13 au 17 mars 2019
Cinémathèque française
51 rue de Bercy – Paris 12e

La Carte Festival : 10€
Des tarifs préférentiels sur tout le Festival et dans toutes les salles.

Vous pouvez d’ores et déjà acheter la carte en ligne ou à la billetterie de la Cinémathèque. Les places pour le Festival seront, elles, mises en vente le lundi 11 février à 11h.

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Un mauvais fils (1980), Dewaere en état de grâce – Revus & Corrigés · 17 mars 2019 à 13 h 34 min

[…] d’une grande finesse, Un mauvais fils est une des plus belles redécouvertes de cette édition du Festival International du Film Restauré. Moustache rasée pour l’occasion, Patrick Dewaere se fond dans le personnage de Bruno Calgagni, […]

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