“De tous les cinéastes américains dont la carrière débute après la Seconde Guerre mondiale, Samuel Fuller est sans doute le plus compliqué, le plus énigmatique, le plus difficile à appréhender”.
Ainsi commence Jean-François Rauger dans son introduction à l’événement que portera la Cinémathèque à la rentrée. Effectivement, Samuel Fuller n’aura pas eu la même carrière retentissante que certains de ses pairs auprès d’un public populaire, malgré sa gouaille légendaire et son éternel cigare au coin de la bouche. Sa personnalité forte et son cinéma se sont d’abord construits en amont des studios sur les fronts de la presse et de la guerre, où la mort est bien réelle. Il trouva néanmoins des spectateurs fidèles auprès des cinéphiles européens (en particulier en France) et des cinéastes des nouvelles générations comme Quentin Tarantino.
Plus de 20 ans après sa disparition, la Cinémathèque française proposera l’intégrale de ses vingt-trois long-métrages, de J’ai tué Jesse James à Sans espoir de retour, incluant notamment la version reconstruite de Au-delà de la gloire, respectant à titre posthume, les choix du cinéaste sur l’un de ses films les plus personnels et les plus spectaculaires.
D’autres événements seront menés en parallèle de cette rétrospective. Notons la publication de trois ouvrages sur Samuel Fuller avec en sous-titres : Le Choc et la caresse pour celui co-écrit par Jacques Déniel et Jean-François Rauger, Un homme à fables de Jean Narboni et Jusqu’à l’épuisement pour celui de Frank Lafond qui tiendra aussi une conférence le 4 janvier. Il faudra compter également le documentaire A Fuller Life, un portrait poignant signé par Samantha Fuller, la fille du cinéaste, qui sera édité en DVD et Blu-Ray chez Carlotta Films et projeté le samedi 6 janvier.
Vous trouverez tous les renseignements relatifs à la programmation directement sur le site de la Cinémathèque française.
0 commentaire