Abbas Kiarostami, l’art de l’enfance.

Évènement repoussé avec la crise sanitaire, le cinéma d’Abbas Kiarostami est enfin de retour en salle. Mais pas que : cette grande rétrospective est accompagnée par des éditions vidéo DVD/Blu-ray, la publication de trois ouvrages, et une exposision au Centre Pompidou à Paris. Le cinéaste iranien, disparu il y a cinq ans, auréolé d’une palme d’or pour Le Goût de la cerise en 1997, est l’auteur d’une œuvre inépuisable qui fut enfin reconnue sur la scène internationale au début des années 1990. Il était alors déjà en activité depuis près de 20 ans, et autant de films réalisés pour le Kanoon, l’Institut pour le développement intellectuel de la jeunesse en Iran. Des films restés longtemps inédits qui ont pour figure principale un visage d’enfant, image originelle qui va imprégner la suite de son œuvre.

Le retour de Léonide Moguy

Auteur de documentaires en Union soviétique, de films américains pendant la Seconde Guerre mondiale, et surtout de grands mélodrames sociaux dans la France du Front Populaire puis de l’après-guerre, Léonide Moguy a disparu des souvenirs de nombreux cinéphiles. Une mémoire ravivée en février 2020 par la Cinémathèque française à l’occasion d’une rétrospective, reprise début septembre.

« J’écris avec la lumière » – Entretien avec Vittorio Storaro

Du 10 au 15 mars 2020, la 10e édition du Festival 2 Valenciennes rend hommage à Vittorio Storaro, l’un des plus grands directeurs de la photographie, avec notamment une masterclass et une exposition. Nous avions eu la chance d’échanger avec le maestro sur son travail d’auteur de la photographie, d’Apocalypse Now au Conformiste, en passant par L’Oiseau au plumage de cristal.

Un été rouge profond : entretien avec Dario Argento

Mis à l’honneur par le Festival du film de La Rochelle, les films de Dario Argento sont plus vivants que jamais. Alors que Camélia Films ressort en salle Quatre mouches de velours gris et Ténèbres couplé au documentaire de Jean-Baptiste Thoret Soupirs dans un corridor lointain, Rouge Profond vient d’éditer un recueil de nouvelles du maestro. Cet été, placé sous le signe du genre italien avec également des rétrospectives Mario Bava et Lucio Fulci, Dario Argento semble avoir encore bien des choses à nous dire.

Youssef Chahine : de Hitchcock à Oum Kalsoum

Sa voix et son regard manquent singulièrement au cinéma arabe contemporain. Voilà un peu plus de 10 ans que Youssef Chahine a perdu la vie, le 27 juillet 2008. Au-delà du cinéma et de la seule Égypte, le réalisateur était devenu un véritable homme public, dont la voix comptait grâce à ses films.

« Comme Almodóvar, Chahine savait filmer la femme orientale » – rencontre avec les commissaires de l’exposition Youssef Chahine

Alors que s’achève à la fin du mois de juillet l’exposition que consacre la Cinémathèque française au cinéaste égyptien Youssef Chahine, entretien avec ses commissaires, Régis Robert et Amal Guermazi, sur la portée de l’exposition et le rôle qu’elle a eu pour remettre au goût du jour l’œuvre du réalisateur d’Adieu Bonaparte et du Destin décédé le 27 juillet 2008. Ce fut pour beaucoup, connaisseurs comme néophytes, la redécouverte d’un artiste aux films plus actuels que jamais.

Sergio Leone, consensus cinéphile ?

Plus que tout autre, Sergio Leone semble aujourd’hui représenter un pôle d’aimantation cinéphile, non seulement transgénérationnel mais aussi agrégateur d’affinités variées. Leone plaît au grand public comme aux cinéphiles exigeants. C’est l’œuvre d’un cinéaste transfuge du cinéma d’exploitation italien vers la reconnaissance internationale, de films qui synthétisent, en citations ou en contradictions, ce qui a été fait avant, puis qui irriguent ce qui se fera après.

« Mettre Éric Rohmer en pléiade, pour le rendre accessible » – Entretien avec Régine Vial des Films du Losange

Éric Rohmer sera, du 9 janvier au 11 février, au centre d’une grande rétrospective, à la Cinémathèque française et dans un circuit national de salles. Ancien des Cahiers du Cinéma, Rohmer se distingue par sa liberté de moyens et de ton, l’œuvre d’un « cinéaste du dimanche » comme il aimait à le dire. Disparu depuis neuf ans, sa société de production et de distribution, Les Films du Losange, continue d’assurer la pérennité de ce qui relève désormais de son patrimoine – en plus d’une actualité foisonnante. Rencontre avec Régine Vial, directrice de la distribution.

« Du moment qu’il y a un spectateur, on joue quand même le film » – Jean-Pierre Mocky, dernier des Mohicans

On en fait plus des comme lui. Jean-Pierre Mocky, 84 ans, était l’invité du festival Rebel Rebel des 18e journées cinématographiques dionysiennes de la ville de Saint-Denis. Une rencontre à ne pas manquer avec un élément turbulent depuis toujours dans le paysage du cinéma français, représentant de toute une ère. Indépendant coûte que coûte, provocateur, trublion, acteur, réalisateur, scénariste, auteur, exploitant… Il y a de tout chez Mocky, car il a tout fait. Mais attention, Mocky en solo, ça canarde sec.