Cannes Classics : LE DISQUE ROUGE (1956) de Pietro Germi

Restauré par L’Immagine Ritrovata et la Cineteca di Bologna et présenté cette année dans la sélection Cannes Classics, Le Disque rouge de Pietro Germi est un film néoréaliste singulier, une des belles surprises de ce Festival de Cannes. Dans une Italie moderne et conservatrice où règnent les inégalités, Pietro Germi plonge dans le milieu ouvrier des cheminot, tout en restant plus proche de ses personnages que des luttes sociales, à travers le point de vue cruellement naïf d’un jeune garçon.

LA MAMAN ET LA PUTAIN (1973), enfin

Le 17 mai dernier, la sélection Cannes Classics du Festival de Cannes s’ouvrait sur la projection de La Maman et la Putain de Jean Eustache, le secret le mieux gardé de la cinéphilie française. En 1973, Jean Eustache présentait son film sur la Croisette. Film provoquant et instinctif, le Grand prix du Jury qui lui est accordé nourrit la légende en train de s’écrire d’un film qui sera par la suite longtemps bloqué et dont nous découvrons aujourd’hui la version restaurée.

Jim Jarmusch, vacances permanentes

Alors que les juilletistes prennent d’assaut les routes de France, c’est vers l’Amérique que l’on fait cap grâce au cinéma de Jim Jarmusch, au travers d’une rétrospective constituée par ses six premiers longs-métrages. Une échappée libre aux côtés de personnages paumés mais attachants.

« Mettre Éric Rohmer en pléiade, pour le rendre accessible » – Entretien avec Régine Vial des Films du Losange

Éric Rohmer sera, du 9 janvier au 11 février, au centre d’une grande rétrospective, à la Cinémathèque française et dans un circuit national de salles. Ancien des Cahiers du Cinéma, Rohmer se distingue par sa liberté de moyens et de ton, l’œuvre d’un « cinéaste du dimanche » comme il aimait à le dire. Disparu depuis neuf ans, sa société de production et de distribution, Les Films du Losange, continue d’assurer la pérennité de ce qui relève désormais de son patrimoine – en plus d’une actualité foisonnante. Rencontre avec Régine Vial, directrice de la distribution.

Le Pont du Nord, de Jacques Rivette (1982)

Après avoir filmé un Paris immuable dans Paris nous appartient (1958) puis Céline et Julie vont en bateau (1974), l’heure est à l’amusement pour Jacques Rivette. Le cinéaste prend des libertés propices à l’éclosion des personnages, aux improvisations des actrices, co-scénaristes du film. Bulle et Pascale Ogier, mère et fille, incarnent les deux réalités d’une même époque : une jeunesse passée et en devenir.