FilmoTV met à l’honneur Stéphane Tchalgadjieff, producteur phare des années 70 en France. Avec Laurent Delmas, ils reviennent sur ces productions et les personnes charismatiques avec qui il a collaboré et qui ont marqué cette décennie créatrice, Marguerite Duras, Charles Matton, Benoit Jacquot ou encore, Jacques Rivette. Se définissant comme un facilitateur, Stéphane Tchalgadjieff est un producteur de films d’auteur dans sa plus large acceptation. Découvrez ces productions en version restaurée !
Marguerite Duras
Grande amoureuse et femme entière, Marguerite (comme il l’appelle) réalise India Song en 1975, une adaptation de son roman Le vice-consul paru 10 ans plus tôt. Delphine Seyrig et Michael Lonsdale y tiennent les rôles principaux. Très marqué par la poésie du texte et de la musique, Stéphane Tchalgadjieff ira même jusqu’à accepter une diffusion sans image, laissant la bande son comme seul relief.
Il retrouve Marguerite Duras un peu plus tard pour Baxter, Vera Baxter (1976) avec une nouvelle fois Delphine Seyrig à l’affiche ainsi que Gérard Depardieu, entièrement dévoué au film. Après le succès d’India Song, Catherine Deneuve avait souhaité y apparaître mais l’Histoire s’écrira autrement.
India Song sur FilmoTV : https://www.filmotv.fr/film/india-song/12400.html
Baxter, Vera Baxter sur FilmoTV : https://www.filmotv.fr/film/baxter-vera-baxter/12401.html
Charles Matton
Stéphane Tchalgadjieff dira de lui qu’il est « un grand créateur et un plasticien fabuleux » ! En 1972, il produit L’Italien des roses, premier long-métrage de Matton avec Richard Bohringer, livrant une performance époustouflante pour son premier grand rôle au cinéma. Très présent lors du tournage, Stéphane Tchalgadjieff se garde pourtant d’intervenir, préférant laisser le film à la responsabilité de son auteur et respecter toute sa créativité.
L’Italien des roses sur FilmoTV : https://www.filmotv.fr/film/l-italien-des-roses/12402.html
Benoit Jacquot
Rencontrés sur le tournage d’India Song, la collaboration des deux hommes sera forte et Stéphane Tchagaldjieff produira ses deux premiers films. L’Assassin musicien (1975), d’après le roman de Dostoïevski, rencontre une critique dithyrambique et reçoit un prestigieux parrainage en la personne de Jacques Lacan qui s’exclame devant le film : « c’est un chef d’œuvre ! ». Stéphane Tchalgadjieff qualifie L’Assassin musicien de «leçon de cinéma et de pari fou ». La seconde collaboration met en scène un scenario moralement délicat puisque Les Enfants du placards (1977) traite de l’inceste entre un frère et sa sœur.
L’Assassin musicien sur FilmoTV : https://www.filmotv.fr/film/l-assassin-musicien/12403.html
Jacques Rivette
Il était le moins en avant de tous les révolutionnaires du 7ème art derrière Chabrol, Truffaut et les autres. « Grâce à eux, la France est devenue la plaque tournante de la création cinématographique » dit le producteur-facilitateur. Homme à la culture complexe, Jacques Rivette, n’a pas la même notion du temps, comme en témoigne Out 1 (1971) qui ne fait pas moins de 12h30, un film matriciel qui fonctionnera comme une malle aux trésors vis-à-vis de ses autres réalisations. Pourtant, Duelle en 1976 pourrait être du Méliès. Rivette est une sorte d’archéologue du cinéma. Quant à Noroït (1976), avec Geraldine Chaplin et Bernadette Lafont, “c’est un film de pirate au féminin”, empli de secrets, de complots et de trahison, qui se sortit pourtant jamais en salles…
Duelle sur FilmoTV : https://www.filmotv.fr/film/duelle/12397.html
Noroît sur FilmoTV : https://www.filmotv.fr/film/noroit/12398.html
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