« Le cinéma ne sert à rien, c’est la seule chose que je sais faire » : Marco Ferreri – Entretien avec Gabriela Trujilo

Alors que s’ouvre à la Cinémathèque française (ainsi qu’à la cinémathèque de Grenoble) une rétrospective Marco Ferreri jusqu’au 28 février 2022, nous avons rencontré Gabriela Trujilo, directrice de la cinémathèque de Grenoble et autrice d’un essai paru en 2020 sur le cinéaste italien, Marco Ferreri, le cinéma ne sert à rien. Raisons du purgatoire dont est l’objet le réalisateur de La Grande Bouffe, aspect visionnaire de son cinéma, particularités de son style, vision des relations-hommes-femmes, ses acteurs fétiches : Gabriela Trujilo confirme la nécessité de redécouvrir l’œuvre de ce cinéaste iconoclaste.

LE LIT CONJUGAL (1963), scènes de vie à l’italienne

Figure massive et généreuse, des yeux clairs quasi-enfantins, et une éternelle barbe en collier : le visage de Marco Ferreri est peut-être plus connu que son œuvre, trop souvent réduite au seul triomphe commercial de sa carrière, La Grande Bouffe, film énorme et débordant, comme l’arbre qui cache la forêt, constituée de 35 films en 40 ans de carrière, tournés sur quasiment tous les continents, et avec les plus grandes stars. Le Lit conjugal (1963) fait partie des ressorties salles et vidéo chez Tamasa, ainsi que de la prochaine rétrospective à la Cinémathèque française.

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