« Je me demandais quelle était ma part de complaisance par rapport à ces images » – Entretien avec Éléonore Weber, réalisatrice d’Il n’y aura plus de nuit

Avec Il n’y aura plus de nuit, le spectateur plonge dans un monde du regard où la caméra est une arme : son documentaire est constitué d’images « opérationnelles » d’hélicoptères de combat sur le « théâtre des opérations ». Ainsi, elle pose des questions fondamentales sur le rapport à la distance, à la fascination, voire même à la complaisances de ces images difficiles. Rencontre avec la cinéaste Éléonore Weber, pour décrypter ce travail rare et précieux.

VIENS ET VOIS (de loin)

La sortie du documentaire d’Éleonore Weber, Il n’y aura plus de nuit, constitué d’images vidéo de caméras d’hélicoptères de combat ayant fuité sur Internet, pose plusieurs questions fascinantes, pour le spectateur, sur le rapport à l’image de la guerre, et la distanciation. Un objet de cinéma hors du commun, paradoxalement constitué d’images non-cinéma, au centre d’une réflexion sur l’image-guerre particulièrement prégnante depuis l’émergence des drones.