LA DAME DE CONSTANTINOPLE : Entretien avec la réalisatrice Judit Elek

Du haut de ses 85 ans, la réalisatrice hongroise Judit Elek a reçu avec beaucoup d’émotion l’hommage rendu par Cannes Classics lors de la projection en version restaurée de La Dame de Constantinople (1969) le 18 mai dernier. C’est une femme pleine de vigueur et de malice que nous avons rencontrée pour parler avec passion de la genèse de ce beau film. Après plusieurs documentaires l’ayant imposée comme une des pionnières du cinéma direct, La Dame de Constantinople fut sa première fiction. Un film qui nous plonge avec réalisme dans le quotidien d’une sexagénaire de Budapest contrainte de changer de logement. Un tableau réaliste de la société hongroise, de la solitude et des problèmes immobiliers vécus dans la capitale, peint avec délicatesse par la cinéaste.

Ida Lupino, une pionnière en son genre

Vedette hollywoodienne, mais aussi productrice et cinéaste, Ida Lupino est à l’honneur sur Arte avec la diffusion de quatre de ses films en version restaurée, ressortis en 2020 en salles avec Camélia Films : Not Wanted (1949), Never Fear (1949), The Hitch-Hicker (1953) et The Bigamist (1953). Autant de témoignages d’une metteuse en scène affirmée, engagée et visuelle.

Silence ! Elles tournent – Sarah Maldoror, pionnière du cinéma africain

Sarah Maldoror fut une réalisatrice touche-à-tout, autrice d’une œuvre forte de plus de 40 films, passionnée de politique, poésie, peinture, jazz. Témoin de la décolonisation dans de nombreux pays comme l’Algérie, l’Angola et la Guinée-Bissau, elle s’est servie de sa caméra pour porter la parole des peuples africains et antillais, en quête d’émancipation et de représentation.