Toi l’étranger… Toni, de Jean Renoir (1935)

Janvier 1931, aux abords de Martigues, le cadavre d’un manœuvre italien est retrouvé dans un champ. La femme de celui-ci et son amant sont arrêtés et, après avoir chacun déclaré être l’auteur du meurtre, s’accusent mutuellement. Ce sordide fait divers dans le milieu des travailleurs émigrés tiendra en haleine pendant plusieurs semaines les journaux locaux, mais va surtout se révéler être une opportunité inespérée pour Jean Renoir. Une virée au plus près du réel dans une nouvelle restauration et édition Gaumont.

Grandeur et décadence des Anges de l’Enfer (1930) d’Howard Hughes

Superproduction démesurée, production malade, caprice de gosse de riche… Le célèbre film d’aviation d’Howard Hughes, notamment immortalisé dans le Aviator de Martin Scorsese, n’a jamais manqué de se faire remarquer – mais pas toujours en bien. Les Anges de l’Enfer est le symbole-même d’une certaine décadence hollywoodienne, le film qui en fait trop à tous les égards, et qui, pourtant, parvient encore à épater aujourd’hui pour son échelle et ses images.

Jean Dréville, une épopée française

Qui, aujourd’hui, se souvient vraiment de Jean Dréville et de ses films, si ce n’est quelques membres précieux de la tribu cinéphile ? Son nom évoque quelques productions fastess, dont La Fayette, film le plus cher du cinéma français , ainsi qu’une série de films de guerre. Dréville porte avec lui tout un monde de cinéma des années 1930 aux années 1950, une « qualité française » plus originale et inventive que ce qu’on aime croire à ce sujet – une œuvre qui a même été parfois avant-gardiste.

Une autre histoire du cinéma

Nous nous sommes déjà demandés quelle autre histoire du cinéma aurait été construite sans la redécouverte fortuite de Georges Méliès. Mais ce qui nous interroge aujourd’hui, c’est quelle autre histoire du cinéma nous avons néanmoins construite sur des fondations qui ont oublié leurs figures féminines.

L’ADIEU AUX ARMES

L’Adieu aux armes est peut-être le premier grand mélo hollywoodien du cinéma parlant sur le sujet, adaptation d’un roman d’Ernest Hemingway – que ce dernier conspua. Frank Borzage ne s’intéresse pas tant à la Grande Guerre en elle-même, mais plutôt à une romance naissante et parallèle, bientôt devenue tragédie.