« QUELLE JOIE DE VIVRE a une envergure plus importante que Le Dictateur » – Entretien avec Denitza Bantcheva

Inédit en salles depuis 2012, Quelle joie de vivre, malgré son sujet et son casting, reste l’un des films les plus méconnus de son réalisateur, René Clément. Denitza Bantcheva, critique et autrice de livres sur le cinéma, administratrice de la Fondation René Clément et directrice de son comité Cinéma, nous apporte son éclairage sur ce film, ainsi que sur le statut de cette formidable satire dans l’œuvre du cinéaste, en salles ce mercredi 5 août 2020.

Bis Bis Bis, Hourra ! –
LES EXTERMINATEURS DE L’AN 3000 / ATOMIC CYBORG

Le bis italien fut tout autant vilipendé qu’idolâtré. Voilà un cinéma qui mit des pépites dans les yeux de ceux qui l’ont découvert dans les salles à Paris, tant qu’en régions. On pénétrait dans une salle pour voir des Tarkovski ou Spielberg, avant de s’engouffrer dans une autre (parfois par la sortie de secours) où l’on se délectait des bisseries déviantes de Castellari, Deodato, Mattei et consorts. Deux bandes cultes sont éditées aujourd’hui en vidéo : Les Exterminateurs de l’An 3000 et Atomic Cyborg. Redécouvrons-les sans nostalgie, sans ironie, ni cynisme, qui ont trop souvent cours quand on évoque ce cinéma à jamais disparu.

LE TRAIN (1964), l’art de la poursuite selon John Frankenheimer

C’est l’un des films d’action les plus ébouriffants des années 1960, également l’un des chefs-d’œuvre de John Frankenheimer, cinéaste qui a été touché par la grâce l’espace de quelques années. Avec son Burt Lancaster à la gueule burinée, prêt à tout pour empêcher les nazis de dévaliser les réserves du Jeu de Paume, Le Train réfléchit sur la valeur de l’art et le sens du sacrifice. Ou quand Van Gogh et Manet sont prétextes à une course-poursuite ferroviaire des plus hallucinantes.

Et Clouzot… (re)créa Bardot dans LA VÉRITÉ (1960)

Lorsque la passion amoureuse pousse à commettre l’irréparable, le film d’Henri-Georges Clouzot interroge en fond notre société qui ne juge que par ses mœurs établies. Seuls les protagonistes, interprétés par Brigitte Bardot et Sami Frey, connaissent la vérité, insaisissable par les juges, les jurés et les avocats. Une œuvre en avance sur son époque, et toujours d’actualité.

Alain Delon et ses fantômes dans LE PROFESSEUR (1972)

Étonnant film dans une période où Alain Delon était en pleine recherche de singularité, Le Professeur ressort en version restaurée et retrouve sa « version longue » 47 ans après que son producteur, Delon lui-même, ait imposé de multiples coupes pour la sortie françaises. Fidèle à son réalisateur Valerio Zurlini, Le Professeur est avant tout une histoire d’ennui existentiel.

Cannibalisme et gâteaux dans Black Journal (1977) de Mauro Bolognini

Qui se souvient de Mauro Bolognini ? Parmi les grands cinéastes italiens, le public citera Federico Fellini, Sergio Leone, Pier Paolo Pasolini, Bernardo Bertolucci, Ettore Scola, Roberto Rossellini… Même les plus cinéphiles semblent avoir oublié le cinéaste de La Dame aux Camélias, avec Isabelle Huppert. Une rétrospective, qui se donne actuellement à la Cinémathèque française, vient à point nommer pour remettre à l’honneur ce grand cinéaste italien. Parmi ses films, on trouve Black Journal, œuvre monstre, enfin présentée dans une superbe version intégrale restaurée – 20 minutes supplémentaires ! –, mélange improbable de drame criminel, historique, film d’horreur, réflexion sur l’identité sexuelle, la maternité.

« Avec Sergio Leone, même les figurants les plus inconnus marchent d’une manière sublime » – Rencontre avec Gian Luca Farinelli, directeur de la Cinémathèque de Bologne

Sergio Leone a disparu il y a presque 30 ans mais reste on ne peut plus présent dans l’imaginaire collectif. Gian Luca Farinelli, directeur de la Cinémathèque de Bologne, et commissaire de l’exposition « Il était une fois Sergio Leone » nous raconte en quoi le cinéma de Sergio Leone a été une véritable révolution dans l’histoire du cinéma.