Tendres Passions (1983), raviver la flamme

Premier film de James L. Brooks, adapté du roman de Larry McMurtry, Tendres Passions, cochant tous les malheurs et les joies du mélodrame hollywoodien, n’est pas épargné par la critique française, malgré (ou à cause) de ses 5 Oscars. Heureusement, aux États-Unis comme en France, le public suit, alors même qu’il n’y a rien de plus cruel que les parfaits mélodrames.

Super Express 109, a.k.a The Bullet Train (1975), un cinéma catastrophe révolté

Alors que le nouveau Brad Pitt, Bullet Train, est toujours sur les écrans, Super Express 109, également connu sous le titre The Bullet Train, réalisé par Jun’ya Satō, connaît les honneurs d’une sortie vidéo en version intégrale. Produit par la Toei, ce blockbuster, mêlant cinéma catastrophe, policier, social et politique, a marqué au-delà du Japon, influençant plusieurs films d’action américains, jusqu’à en reprendre le titre.

Satyajit Ray, conteur bengali

Si Satyajit Ray est considéré comme le plus grand réalisateur de l’histoire du cinéma indien, ce sont souvent les mêmes titres de sa filmographie qui sont évoqués, et notamment Charulata (1964). Un coffret vidéo nous fait redécouvrir ce chef-d’œuvre, mais aussi cinq autres de ses films parfois plus méconnus.

EIGHTEEN SPRINGS (1997), méli-mélo à Shanghaï

Ancienne assistante de l’immense King Hu, Ann Hui a réalisé vingt-sept longs-métrages depuis The Secret, en 1979. Son quatrième film, Boat People, marque tant les esprits qu’il éclipse la filmographie passionnante de la cinéaste hong-kongaise. La sortie en Blu-ray du méconnu Eighteen Springs, beau mélodrame romanesque au sous-texte politique, vient confirmer cette impression.

THE WICKER MAN (1973), soleil trompeur

De retour en salle, le film emblématique de Robin Hardy convie encore et toujours son spectateur à un voyage hors-du-commun dans le cinéma de genre britannique. Le singulier The Wicker Man fait rimer cinéma d’épouvante, comédie musicale et absurde, avec toute la liberté caractéristique des années 1970, dans un pamphlet contre les bonnes mœurs au magnétisme inaltéré.

THE BLUES BROTHERS (1980) – Black and White

Difficile de trouver un film dont le capital sympathie est plus fort que celui des Blues Brothers de John Landis. Il fait aujourd’hui partie des incunables, de ces œuvres cultes du cinéma américain des années 80, qu’on se plaît à voir, revoir, à partager avec les jeunes générations, notamment avec cette édition célébrant son 40e anniversaire.

Bis Bis Bis, Hourra ! –
LES EXTERMINATEURS DE L’AN 3000 / ATOMIC CYBORG

Le bis italien fut tout autant vilipendé qu’idolâtré. Voilà un cinéma qui mit des pépites dans les yeux de ceux qui l’ont découvert dans les salles à Paris, tant qu’en régions. On pénétrait dans une salle pour voir des Tarkovski ou Spielberg, avant de s’engouffrer dans une autre (parfois par la sortie de secours) où l’on se délectait des bisseries déviantes de Castellari, Deodato, Mattei et consorts. Deux bandes cultes sont éditées aujourd’hui en vidéo : Les Exterminateurs de l’An 3000 et Atomic Cyborg. Redécouvrons-les sans nostalgie, sans ironie, ni cynisme, qui ont trop souvent cours quand on évoque ce cinéma à jamais disparu.

Gosses et cinéma : mode d’emploi – Entretien avec Nicolas Boukhrief

Nicolas Boukhrief, cinéaste, a été l’un des piliers du magazine culte Starfix. L’idée de transmission n’a jamais quitté ce cinéphile éclectique. Aujourd’hui, il publie avec sa femme Lydia un livre d’initiation au cinéma au cinéma pour les enfants, 100 grands films pour les petits, où l’on croise classiques universels et monuments plus exigeants… Mais il n’y a pas d’âge pour repousser les frontières de la cinéphilie.

Cannibalisme et gâteaux dans Black Journal (1977) de Mauro Bolognini

Qui se souvient de Mauro Bolognini ? Parmi les grands cinéastes italiens, le public citera Federico Fellini, Sergio Leone, Pier Paolo Pasolini, Bernardo Bertolucci, Ettore Scola, Roberto Rossellini… Même les plus cinéphiles semblent avoir oublié le cinéaste de La Dame aux Camélias, avec Isabelle Huppert. Une rétrospective, qui se donne actuellement à la Cinémathèque française, vient à point nommer pour remettre à l’honneur ce grand cinéaste italien. Parmi ses films, on trouve Black Journal, œuvre monstre, enfin présentée dans une superbe version intégrale restaurée – 20 minutes supplémentaires ! –, mélange improbable de drame criminel, historique, film d’horreur, réflexion sur l’identité sexuelle, la maternité.

Double programme Blier/Corneau avec Hitler… connais pas (1963) et France Société Anonyme (1974)

Jean-Baptiste Thoret poursuit son exploration d’incunables avec sa collection Make My Day ! Les cinéphiles seront aux anges avec ce double programme qui réunit les œuvres singulières de deux grands cinéastes français : Bertrand Blier et Alain Corneau. Revoir leurs premiers longs-métrages, Hitler… connais pas et France Société Anonyme, en dit long sur ces réalisateurs et l’époque des tournages de leurs films.

Platoon, d’Oliver Stone (1986)

Lorsqu’Oliver Stone réalise Platoon, en 1986, il n’est pas inconnu à Hollywood, mais scénariste de films qui ont marqué les esprit : Midnight Express, , Conan le Barbare, Scarface. Dès 1971, Stone a une obsession : porter à l’écran un scénario qu’il a écrit sur le Vietnam, basé sur ses souvenirs de fantassin en 1967, concrétisé quinze ans plus tard en film de guerre majeur américain.