Youssef Chahine : de Hitchcock à Oum Kalsoum

Sa voix et son regard manquent singulièrement au cinéma arabe contemporain. Voilà un peu plus de 10 ans que Youssef Chahine a perdu la vie, le 27 juillet 2008. Au-delà du cinéma et de la seule Égypte, le réalisateur était devenu un véritable homme public, dont la voix comptait grâce à ses films.

« Comme Almodóvar, Chahine savait filmer la femme orientale » – rencontre avec les commissaires de l’exposition Youssef Chahine

Alors que s’achève à la fin du mois de juillet l’exposition que consacre la Cinémathèque française au cinéaste égyptien Youssef Chahine, entretien avec ses commissaires, Régis Robert et Amal Guermazi, sur la portée de l’exposition et le rôle qu’elle a eu pour remettre au goût du jour l’œuvre du réalisateur d’Adieu Bonaparte et du Destin décédé le 27 juillet 2008. Ce fut pour beaucoup, connaisseurs comme néophytes, la redécouverte d’un artiste aux films plus actuels que jamais.

« La Quinzaine pouvait exister tant qu’elle n’avait pas beaucoup de succès » – Pierre-Henri Deleau, fondateur de la Quinzaine des réalisateurs

Theo Angelopoulos, les frères Dardenne, Werner Herzog, Ken Loach, Michael Haneke, et bien d’autres… Pour eux, leur sélection en Quinzaine des réalisateurs a constitué un véritable tremplin vers la célébrité et la reconnaissance internationale. La manifestation, née des remous de l’après-mai 68, fête cette année ses 50 ans. Rencontre avec son créateur fondateur et directeur jusqu’en 1998, Pierre-Henri Deleau.

Les Amants du Capricorne (1949), Hitchcock mésestimé, pourtant étincelant

Mélodrame gothique flamboyant, sur fond de luttes de classes, situé dans l’Australie des origines au début du XIXème siècle, Les Amants du Capricorne fait figure de vilain petit canard dans l’œuvre d’Alfred Hitchcock. Il reste pourtant un des films les plus flamboyants du réalisateur de Fenêtre sur cour et Vertigo. Autopsie d’un grand film malade, dont l’injuste rejet repose sur plusieurs malentendus.

Festival du film d’Amiens, 38ème édition !

Du 9 au 17 novembre, rendez-vous à Amiens pour la 38ème édition du festival du film d’Amiens (FIFAM). Au programme : intégrale Barbet Schroeder en sa présence ; focus sur le polar mexicain ; hommage au cinéaste burkinabé Idrissa Ouadraogo, ; les 50 ans de mai 68 ; et, bien sûr, la commémoration du centenaire de la fin de la Grande guerre. Sans compter une compétition officielle, des rendez-vous avec des professionnels.

Exposition et hommage à Charles Boyer

Le 26 août 1978, Charles Boyer mettait fin à ses jours, quarante-huit heures après le décès de son épouse, l’actrice Pat Paterson. Un final romanesque en diable pour cet acteur français naturalisé américain dont la destinée exceptionnelle le mena de Figeac à Hollywood.. Sa ville natale lui consacre un hommage, à travers une exposition du 18 au 30 septembre, et un week-end de conférences et de projections, du 20 au 23 septembre.

Le Célibataire, d’Antonio Pietrangeli (1956)

A chaque rentrée cinéma, sa nouvelle réédition Alberto Sordi. Voici venir Le Célibataire, d’Antonio Pietrangeli, sorti en 1956. Occasion de redécouvrir un cinéaste prématurément disparu en 1969, dont l’œuvre se situe à la lisière du néo-réalisme, de la comédie italienne et de l’existentialisme antonionien.

FELLINI ROMA, la ville est un songe

Qui mieux que Rimini Editions pour remettre sur le devant de la scène Federico Fellini et un de ses films-phares ? Voici donc ressurgir des limbes un fleuron du cinéma d’auteur des années 70, une de ces cathédrales visuelles, l’un des films-sommes de son auteur, dans une édition gorgée de bonus. Pourquoi (re)voir Fellini Roma et (éventuellement) mourir ?

Rencontre avec Larry Clark : “Il n’y a pas de règle ou de recette pour réussir dans une forme artistique”

Larry Clark est l’invité d’honneur des 18èmes journées cinématographiques dyonisiennes. Qui mieux que le réalisateur de Ken Park et l’auteur de Tulsa, référence en matière d’ouvrage de photos, pour incarner la figure du rebelle, thème principal du festival 2018 ? En 1995, la projection cannoise de son premier film, Kids, a fait l’effet d’une bombe. Taxé de tous les maux – voyeur, pornographe, pédophile, junkie – Larry Clark a souvent eu maille à partir avec la censure. A plusieurs reprises, sa destinée artistique aurait pu s’arrêter. Net. Mais la force de son regard de moraliste, la reconnaissance dont il a fait l’objet, l’influence qu’il exerce auprès de Nan Goldin ou de Gus van Sant l’ont protégé contre vents et marées. Aujourd’hui âgé de 75 ans, prêt à continuer le combat – outre la présentation de deux inédits, il a deux films en projet – Larry Clark est un survivant. Rencontre express avec le réalisateur de Bully. (suite…)