Dans la pénombre et la chaleur d’un été finissant, rencontre avec Philippe Garnier, le Frenchie le plus américain des journalistes français. Sans lui – et quelques rares autres – David Goodis, John Fante, James Crumley ou Charles Bukowski seraient restés au purgatoire. Sans lui, jamais la mythique émission Cinéma Cinémas n’aurait hanté nos mémoires de cinéphiles, avec ses précieuses pastilles nonchalantes sur la lancinante musique de Laura, consacrées à Richard Widmark ou à Edward Dmytryk. Quelques ouvrages et livrets de DVD plus tard, voici qu’il exhume la figure du grand Sterling Hayden, écrivain acteur bourlingueur dont la carcasse massive marque irrémédiablement Quand la ville dort de John Huston, Docteur Folamour de Stanley Kubrick, ou Le Privé de Robert Altman. Pourquoi Sterling Hayden ? Dialogue dans un transat aux abords du festival Lumière.