HESTER STREET (1975), un monde nouveau

Après avoir été redécouverte au Festival Lumière en 2020, le travail de la réalisatrice américaine Joan Micklin Silver a enfin les honneurs d’une ressortie en salles avec son premier film, Hester Street (1975). Une plongée quasi-documentaire dans le Lower East Side de la fin du XIXe siècle à travers le regard d’une jeune immigrée russe dépassée par les mœurs du pays de Yankees auquel son mari s’est acclimaté.

Hollywood Breakdown en 100 films (1959-1969)

L’idée d’Hollywood Breakdown correspond à un moment du cinéma américain mal identifié, quelque part entre la fin des années 1950 et la fin des années 1960. Avant ce que conventionnellement, on appelle le Nouvel Hollywood. Il y a dans ces années-là un corpus de film, assez imposant si l’on accepte de les réunir malgré leurs différences, mettant en scène un mal être profond qui gagne les États-Unis et remet en question l’American Way of Life.

« Eyes Wide Shut recèle toujours une part d’inconnu qui me plaît » – entretien avec Axel Cadieux

Eyes Wide Shut a 20 ans. L’œuvre posthume de Stanley Kubrick n’en finit pas de faire parler d’elle, admirée, décortiquée, analysée jusqu’au vertige. Dans son livre Le Dernier rêve de Stanley Kubrick, le journaliste Axel Cadieux revient sur l’un des tournages les plus longs de l’histoire du cinéma, au travers d’une soixantaine d’entretiens avec les proches collaborateurs du cinéaste afin d’explorer les méandres de ce chef-d’œuvre au mystère inépuisable

Grandeur et décadence des Anges de l’Enfer (1930) d’Howard Hughes

Superproduction démesurée, production malade, caprice de gosse de riche… Le célèbre film d’aviation d’Howard Hughes, notamment immortalisé dans le Aviator de Martin Scorsese, n’a jamais manqué de se faire remarquer – mais pas toujours en bien. Les Anges de l’Enfer est le symbole-même d’une certaine décadence hollywoodienne, le film qui en fait trop à tous les égards, et qui, pourtant, parvient encore à épater aujourd’hui pour son échelle et ses images.

Dix ans après, que reste-t-il d’AVATAR ?

Voilà une décennie ans qu’Avatar est sorti. Néanmoins, douze ans le séparaient déjà de Titanic, précédent raz-de-marée cinématographique de James Cameron. Alors que ses suites, constamment repoussées, se font attendre, l’héritage d’Avatar semble remis en question au sein de la culture populaire, qui, après les récentes évolutions hollywoodiennes, s’est souvent demandé s’il en restait quelque chose.

Il était une fois 1969 : Daddy’s Gone A-Hunting

C’est un des films hollywoodiens les plus curieux de la décennie, et sans doute un des plus atypiques de cette année 1969. Daddy’s Gone A-Hunting, thriller surfant sans ambiguïté sur le succès monstre de Rosemary’s Baby sorti trois ans plus tôt, suit les errances angoissés et peut-être paranoïaques d’une jeune femme enceinte persuadée d’être poursuivie par un ancien amant meurtrier.

Rencontre avec Larry Clark : « Il n’y a pas de règle ou de recette pour réussir dans une forme artistique »

Larry Clark est l’invité d’honneur des 18èmes journées cinématographiques dyonisiennes. Qui mieux que le réalisateur de Ken Park et l’auteur de Tulsa, référence en matière d’ouvrage de photos, pour incarner la figure du rebelle, thème principal du festival 2018 ? En 1995, la projection cannoise de son premier film, Kids, a fait l’effet d’une bombe. Taxé de tous les maux – voyeur, pornographe, pédophile, junkie – Larry Clark a souvent eu maille à partir avec la censure. A plusieurs reprises, sa destinée artistique aurait pu s’arrêter. Net. Mais la force de son regard de moraliste, la reconnaissance dont il a fait l’objet, l’influence qu’il exerce auprès de Nan Goldin ou de Gus van Sant l’ont protégé contre vents et marées. Aujourd’hui âgé de 75 ans, prêt à continuer le combat – outre la présentation de deux inédits, il a deux films en projet – Larry Clark est un survivant. Rencontre express avec le réalisateur de Bully. (suite…)